J’étais fatigué, énormément fatigué. Pourtant, je dormais, mais un minimum et c’était toujours assez agité, comme sommeil. Il fallait avouer que j’étais en proie à bien des cauchemars depuis notre arrivée sur Terre, lié à ce nouvel environnement qui regorgeait de nouvelles menaces et aussi des éléments de mon passé qui me revenaient en mémoire, cette peur de l’injustice, de mal faire, de tout faire foirer. J’avais peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur de tout ce qu’on me demandait, moi qui avais d’habitude une grande confiance en moi, elle était mise à rude épreuve à cause de tout mes rêves, ils étaient parfois si réels que je pensais qu’un événement était vraiment arrivé dans la réalité.
Alors tout ceci me fatiguait et surtout, me faisait regretter les moments du coucher, je commençais à saturer de tout ça et avait pensé pendant quelques nuits qu’attendre que je tombe de fatigue, mais même avec cette méthode, mes rêves ressemblaient plutôt à l’enfer, et je ne pouvais absolument plus me permettre d’endurer ça, imaginez un seul instant une diva avec des valises sous les yeux, horrible non ?
Alors après un réveil en sursaut, j’avais pris une décision, aller voir ce médecin qui venait de s'installer sur le camp, Victoire me disait que c’était une bonne personne alors… si ma princesse le disait, c’est que c’est vrai non ? Evitant le miroir pour ne pas voir l’horreur que j’étais devenue, je m’habillais à la hâte d’un pantalon et surtout, de ma dernière acquisition : un sweat à Murphy que j’avais réussi à lui piquer a force de le faire chier, même si je devais lui rendre la prochaine fois que je le verrai, espérons que je ne le croise pas aujourd’hui. Parce qu'il fait grave froid et que ce cafard serait prêt a me demander de le retirer tout de suite, maintenant, dehors, même si il fait -10000 Une fois tout ceci fait, c'est-a-dire, m'être bien couvert, je sors enfin au grand air et me dirige vers là où la demoiselle s’est installée, j’hésite encore un peu avant de me lancer, surtout lorsque je la vois dehors à faire je ne sais quoi. Mais il faut que je me soigne non ? Alors j’avance prudemment vers elle, j’espère ne pas lui faire peur.
“ Salut, tu es Zora ?”
J’avoue ne pas vraiment l’avoir vu, trop occupé à courir à droite et à gauche, j’ai surtout eu une description par ma meilleure amie alors je préfère demander avant, pour éviter de me tromper de personne pour parler de mes problèmes.